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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 20:10

 

 

Cognitif et affectif

Avec la maladie d'Alzheimer, ce sont les fonctions cognitives, celles qui nécessitent une réflexion de la part de l'être humain, qui vont être principalement atteintes.

De ce fait, des messages, des conversations élaborés, nécessitant un minimum de réflexion vont être de plus en plus difficiles à comprendre pour le malade.

Par contre, le cerveau affectif fonctionnera de manière satisfaisante pendant beaucoup plus longtemps que le cerveau cognitif. Les messages affectifs et les attitudes qui les accompagnent pourront être compris de manière beaucoup plus efficaces que des messages plus élaborés.

 

Une interprétation globale

Il est en effet inutile de rappeler de manière détaillée que, dans une conversation orale, les mots ne suffisent pas à déterminer la totalité du sens d'un message verbal. Des études réalisées en laboratoire universitaire et notamment à Palo Alto, en Californie, ont montré que d'autres composantes que les mots – comme le ton employé, l'attitude générale corporelle, l'expression du visage – pèsent considérablement plus que les simples paroles dans la façon dont un message est compris, est interprété.

 

Ainsi, tout le monde sait qu'un message positif exprimé sur un ton mécontent et une attitude rigide ne sera pas cru, pas plus que des reproches très durs formulés d'une voix douce et une attitude nonchalante.

 

En outre, si le cerveau cognitif comprend parfaitement les ordres (tu dois..., il faut..., etc.) et les interdictions (ne fais pas..., ne va plus..., etc.) qui comportent souvent peu d'émotions, le cerveau émotif appréciera une toute autre typologie de message et les attitudes cohérentes qui les accompagnent.

 

Conseiller et affirmer affectueusement

Avec un malade d'Alzheimer, dont les capacités cognitives diminuent, il convient d'aller à l'essentiel tout en encourageant très fortement les comportements souhaitées par des paroles affectivement valorisantes et une attitude amicale et même complice, en fonction des relations habituelles avec le malade.

 

Un sourire profond venant du cœur pour commencer, un contact amical sur le bras, sur la main, sur l'épaule, une complicité dans le regard faciliteront considérablement le message qui pourra être accompagné de paroles simples comme :

  • « Je te remercie de... »

  • « Pour ton bien, prends ce comprimé et ... »

  • « C'est important pour nous que tu m'aides à ... »

  • « Mon ou ma chérie, va dans les toilettes... »

  • « J'aime beaucoup quand tu es bien habillé, viens t'habiller... »

  • « J'admire ton courage et je te demande de... »...

 

Il est important de se rappeler que beaucoup des difficultés qui existent entre un malade et ses proches viennent le plus souvent, malgré beaucoup de volonté de bien faire, d'incompréhensions et de difficultés à pouvoir échanger de manière non verbale, faute, le plus souvent, d'avoir appris à le pratiquer antérieurement.

 

 

 

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