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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 15:36

 

 

Humeur.jpgOn sait que le moral des aidants est souvent soumis à rude épreuve par la maladie d'un proche. S'il arrive que des personnes arrivent à faire face avec une force certaine, il en est de trop nombreuses qui souffrent de manière significative. Les aidants sont beaucoup plus sujets à la dépression que les personnes du même âge en raison de la charge physique et émotionnelle à laquelle ils ont à faire face.

Il est alors important d'utiliser toutes les possibilités de gérer au mieux son moral afin d'être dans les meilleures dispositions possibles pour vivre sa vie et mener ses activités. Mais que peut-on faire, alors ?

 

D'abord, si la situation est trop difficile à porter par soi-même, il est important d'aller chercher de l'aide auprès d'un professionnel, notamment son médecin-traitant ou un psychologue. Rappelons d'ailleurs que la réglementation française prévoit une consultation annuelle pour l'aidant (voir Liste des Actes et Prestations).

 

Avant d'en arriver à des mesures fortes, il peut être utile d'adopter des mesures simples qui peuvent contribuer singulièrement à améliorer le moral de l'aidant à moyen et long terme :

 

  • Être actif

La dépression s'installe d'autant plus facilement que l'on rumine et que l'on n'ose plus agir. C'est un cercle vicieux où la dépression entraîne le dégoût d'agir et où le dégoût d'agir entraîne la dépression. D'une manière générale, pour sortir d'un cercle vicieux, il convient de le rompre.

Le plus simple est de commencer à agir en acquiesçant aux sollicitations qui peuvent être faites par les proches, la famille, les amis ou l'actualité...

 

  • Démarrer un projet

Un projet est également un excellent moyen d'agir qui donne sens à un temps de vie plus ou moins important. Ce peut être un projet à court terme (un bon dîner) ou à plus long terme (préparation d'une fête ou d'un voyage). Ce qui importe est que le projet soit aussi intéressant que possible dans son atteinte et que sa préparation soit gratifiante (joindre l'utile à l'agréable). Si le moral est bas, il peut être difficile d'envisager un projet avec un œil favorable. Raison de plus pour le démarrer quand le moral est bon : le projet contribuera à soutenir le moral.

 

  • Se ménager des temps de plaisir

A plus court terme, il sera intéressant de se ménager très régulièrement, tous les jours, des petits moments de plaisir personnel, des instants d'éternité qui dépendront des goûts de chacun : cela peut être une émission particulièrement intéressante à la radio, un petit gâteau délicieux acheté à la pâtisserie d'en face que l'on prendra le temps de savourer, une boisson particulièrement gratifiante (rappelons toutefois que les boissons alcoolisées sont, dès la première goutte, des produits nocifs), une séance chez le coiffeur ou un massage, une promenade à vélo...

 

  • Avoir une vie sociale

Participer à la vie d'un groupe, voir d'autres personnes, est un puissant moyen de soutenir le moral par les échanges qui en découlent, par le plaisir d'interagir, d'être reconnu comme personne vivante, de donner son point de vue, d'apprécier les autres et d'être apprécié...

 

  • Voir des amis

Au-delà de la simple vie sociale, pouvoir partager des sentiments et émotions personnels est un élément très important de l'équilibre affectif. Les personnes qui disposent d'un réseau relationnel dense – permettant d'avoir de l'aide facilement, d'avoir une écoute attentive et empathique – ont une santé et un moral beaucoup plus solides que celles qui n'en disposent pas... Appuyez-vous sur vos proches (famille ou amis) quand vous en avez besoin et n'oubliez pas de renvoyer l'ascenseur quand ce sont vos proches qui ont besoin de vous.

 

  • Écrire son journal

Le simple fait d'écrire permet à la fois de décharger et souvent d'oublier, au moins en partie, les émotions qui peuvent nous assaillir. Cela permet également de prendre du recul, de réfléchir et de trouver des parades aux émotions négatives qui sinon risquent de revenir régulièrement.

 

  • Se donner le temps

Il faut enfin garder à l'esprit qu'un moral en forme se développe avec le temps et que les changements n'ont pas forcément lieu en deux temps et trois mouvements. Ce sont les processus, les rites qui permettent de faire évoluer les choses. Commencez alors par les « bonnes » habitudes qui vous plaisent le plus. Planifiez les moments de plaisir, les sorties, les rencontres... de manière régulière chaque jour ou chaque semaine ou chaque mois. Commencez quand vous allez bien de telle manière que les habitudes soient bien ancrées. Et faites-vous aider rapidement quand vous en avez besoin.

 

 

 

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