Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 23:23

Lorsqu'un diagnostic de maladie d'Alzheimer est porté, les conséquences psychologiques pour le malade et pour l'entourage sont, le plus souvent, très fortes. Alors que la vie s'écoulait jusque là de manière plus ou moins paisible, de manière plus ou moins assurée, une échéance fatale semble brusquement tomber, semble brusquement faire effraction... Pourtant, jusque là, la vie biologique a toujours été placée sous la menace d'un accident, d'une maladie, d'un événement qui impliquera des conséquences irréversibles sur la Vie (tout court). Ce n'est pas tant la perspective finale de la vie biologique (décès) qui change, puisque chacun sait bien ce qui l'attend ; c'est en fait l'échéance qui jusque là était incertaine qui apparaît brutalement fixée. En outre, les modalités de départ paraissent intolérables. Le spectre, qui jusque là se mouvait dans les profondeurs de l'âme, qui jusque là était tenu en lisière, apparaît brusquement en plein jour sous une forme inattendue.

 

Suivant leur caractère et leur force d'âme, le malade et sa famille peuvent réagir de différentes façons. La littérature en donne des exemples frappants au travers de deux romans déjà anciens qui parlent du thème de la mort avec des tonalités très différentes : « La Peste » d'Albert Camus (1947) et « Le hussard sur le toit » de Jean Giono (1951). Alors que dans « La Peste », des accents de désespoir apparaissent très nettement qui assombrissent considérablement l'œuvre, « Le hussard sur le toit » a un ton beaucoup plus lumineux, touchant même au bonheur de vivre, malgré le choléra.

 

Il est possible d'y voir deux manières de vivre sa Vie face à ses limites, face à ses difficultés, mais face aussi à tout ce qui peut en faire le prix tant qu'elle est présente, physiquement. Face à une maladie qu'on ne sait pas soigner, face à la vie biologique qui passe, certains sombreront dans le désespoir, d'autres se feront un lourd devoir de servir, d'autres encore cueilleront les dernières fleurs pour en faire le plus beau bouquet possible...

 

Il n'y a pas de bonne réponse, il n'y a pas La Bonne Réponse : chacun agit et réagit en fonction de ses racines, de son histoire, de sa volonté aussi... Le choix existe souvent (pas toujours), mais il peut être beaucoup plus difficile à exercer pour les uns que pour les autres...

 

Pour vivre aussi sereinement que possible l'Épreuve, le malade et sa famille auront souvent à parcourir ce qui a été appelé le cycle du deuil : déni, révolte, marchandage, résignation, intégration. A l'issue de ce cycle (parfois long et toujours douloureux), les personnes seront prêtes à prendre la situation à bras le corps pour en tirer le meilleur, malgré les difficultés très fortes qui ne manqueront pas de se présenter.

 

La maladie évoluant en plusieurs années, le malade rendant l'esprit progressivement dans une évolution, certes trop rapide, mais loin d'être brutale et instantanée, il sera possible de mettre en place un crépuscule organisé, de régler les affaires qui le nécessitent, de saluer sa famille et ses amis et parfois, quand les circonstances le permettront, de toucher, de communier encore au sublime de la Vie sur terre. La fleur, en se refermant au soir de sa vie, ne sera plus ce qu'elle a été mais aura encore un parfum et une couleur spécifiques d'une grande valeur...

 

Ce site ayant pour objectif de vous aider et de vous accompagner dans cette expérience difficile, vous y trouverez différents conseils pour faciliter la vie du malade et son maintien à domicile.

 

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 17:53

La mémoire à court terme chez les malades d'Alzheimer est la première à être touchée. De ce fait, il arrive fréquemment que le malade, à un certain stade de la maladie, ne sait plus où il est alors qu'il se souvient très bien des endroits où il a vécu autrefois. Il va alors essayer de retourner « chez lui » dans un lieu qui est plus familier dans ses souvenirs car plus profondément ancré dans une mémoire plus ancienne.

Ce « chez lui » peut être un lieu de son âge mûr, de sa jeunesse ou même de son enfance en fonction du stade de la disparition de ses souvenirs.

 

Cette envie de retourner sur des lieux bien connus peut surgir très rapidement en tous lieux (chez soi ou en promenade) et entraîner une disparition de la personne en quelques secondes à l'occasion d'une bousculade (métro, bus, courses...), d'un moment d'occupation de l'accompagnant (paiement, toilette, téléphone...)... La fugue est à la fois un facteur de risque pour le malade (accident, absence de soins, refroidissement...) et une source de profonde inquiétude pour les proches.

 

 

Que peut-on faire alors ? Il est possible de prévenir (éviter que la fugue se produise) et traiter les fugues (s'il n'a pas été possible de l'éviter, ce qui est très fréquent, car il n'est pas toujours facile de savoir quand le malade aura envie de fuguer).

 

Pour prévenir les fugues, il est possible de :

  • écouter le malade pour savoir où il a envie d'aller,

  • vérifier qu'il se sent bien là où il habite, là où il est (s'il se sent mal, il aura d'autant plus tendance à vouloir rejoindre un lieu où il a été bien, autrefois),

  • éviter de laisser en évidence tout ce qui peut donner au malade l'idée de sortir seul (vêtement d'extérieur, clefs...) et même masquer la porte de sortie du domicile,

  • fermer à clef les issues de l'habitation ou du lieu où se trouve le malade,

  • éviter de laisser le malade sans surveillance, seul...

 

Pour traiter les fugues et retrouver rapidement le malade, il faut avoir prévu à l'avance :

  • un habillement reconnaissable pour faciliter les recherches,

  • des marquages (étiquettes) sur les vêtements et dans les poches avec le nom du malade, un numéro de téléphone et l'indication de sa maladie,

  • prévenir les voisins et l'entourage de l'état du malade pour faciliter son repérage,

  • disposer d'une photo récente pour la montrer aux personnes dont on pense qu'elles pourraient avoir rencontré le malade,

  • commencer à chercher à proximité du lieu de la disparition (on retrouver beaucoup de malades malades dans un rayon de 500 à 2000 m du lieu de disparition quand la recherche commence très vite),

  • savoir où la personne pourrait avoir envie de se rendre en cas de fugue (souvent le quartier de son enfance ou de sa jeunesse),

  • équiper la personne d'un équipement de repérage électronique...

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 11:04

Il arrive que les malades refusent les soins que la famille, les aidants, les personnels soignants souhaitent leur apporter. Cela se produit quand la maladie est déjà à un stade avancé (phase deux ou phase trois). Le malade peut alors refuser la toilette, les soins infirmiers (injections-piqures, bandages et pansements, aérosols, perfusions...), la prise des médicaments, la nourriture... Cela peut se produire brusquement avec un nouvel intervenant que le malade ne connaît ou qui ne lui prodigue pas de soins habituellement. Cela peut se produire aussi avec des personnes que le malade connaît très bien.

 

Malgré de très bonnes relations avec l'entourage, il arrive que le refus de soins surgisse brusquement et se prolonge durablement (plusieurs semaines voire plus), notamment en raison des hallucinations qui peuvent affecter certains malades ou pour des raisons de pudeur très naturelles. Il n'y a pas forcément de solution miracle pour déboucler la situation en douceur. Pour autant, il est fréquent que la famille se sente très mal à l'aise face à une situation qui peut durer trop longtemps. Il est alors nécessaire qu'elle se fasse aider, accompagner et conseiller par des professionnels, par des amis ou par des associations de familles. Le travail en équipe permet d'alléger et de relativiser les difficultés très souvent ressenties par les familles.

 

Les solutions qui donnent les meilleurs résultats sont les suivantes :

  • Cultiver la confiance avec le malade :

    • Un nouvel intervenant auprès du malade ne sera pas forcément accepté immédiatement,

  • Accepter les raisons données par le malade pour expliquer son refus et les intégrer dans une explication apportant une justification renouvelée aux soins

    • Contrarier le malade peut aboutir à un blocage et une colère forte

    • Présenter la toilette comme un maquillage, une caresse...

  • Faire apporter les soins par une personne de confiance,

    • Les proches sont les personnes auxquelles le malade fait, en général, le plus confiance,

    • Il est possible qu'une personne ne soit pas acceptée un jour et qu'une autre personne soit acceptée le même jour sans faute de la part de qui que ce soit,

  • Apporter les soins avec une personne de confiance,

    • Faire intervenir le nouvel intervenant comme aide d'une personne de confiance,

  • Détourner l'attention de la question des soins par la communication verbale

    • Raconter une histoire qui intéresse le malade,

    • Parler avec la personne de bons souvenirs (enfance par exemple),

    • Créer une ambiance auditive que le malade apprécie (disque favori)

  • Détourner la question des soins par la communication tactile

    • Les êtres humains sont sensibles aux contacts, aux massages...

    • Des lingettes ou autres objets moins marqués « toilette » peuvent être plus acceptables

  • Prendre le temps nécessaire au changement d'humeur,

    • Il est parfois possible de différer les soins de quelques heures ou de quelques jours. 

    • Dans les cas d'urgence, s'il n'est pas possible et raisonnable d'attendre, il convient de prendre les mesures nécessaires (SAMU, urgences, pompiers...).

 

Les meilleures pratiques possibles ne pourront pas toujours modifier l'humeur du malade qui peut résister longtemps aux soins dont il a besoin. Il est extrêmement important que les proches, les aidants le sachent et utilisent les ressources et les aides à leur disposition avant d'être victimes de symptômes de détresse et de tension (stress) difficiles à vivre.

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 08:00

Il est un moyen très simple pour améliorer les conditions de vie d'un malade atteint d'Alzheimer : il s'agit de la luminosité de l'endroit où il vit, bref l'application de ce que l'on peut appeler la luminothérapie (soigner par la lumière).

 

La plupart d'entre nous savent que les jours sombres entraînent souvent une chute de moral chez la plupart des personnes. Il en va de même chez les malades d'Alzheimer : il a été démontré que les malades peuvent subir des variations d'humeur importante (tristesse, agitation, peur, colère, pleurs..) dans les moments de pénombre et en particulier vers le coucher du soleil. Ces manifestations de détresse peuvent se produire dès les premières phases de la la maladie. Elle peuvent parfois durer jusqu'à l'aube.

Des expériences différentes, dont certaines ont déjà plusieurs années (2008 en particulier), ont été réalisées sur l'influence de la luminosité (c'est-à-dire de l'intensité de la lumière, de l'éclairement) sur des patients atteints de démences en général et de la maladie d'Alzheimer en particulier.

Les résultats généraux concordent et confirment qu'un niveau d'éclairement important (correspondant à la luminosité qui existe à l'extérieur par temps couvert) était favorable au calme des malades, à leur humeur (diminution des symptômes dépressifs), à leurs capacités fonctionnelles (améliorations limitées qui peuvent résulter, entre autres, d'une meilleure vision des obstacles) et une amélioration de l'alternance veille-sommeil.

 

En pratique, il convient alors d'éclairer brillamment les pièces dans lesquelles vivent les malades pendant leurs périodes de veille. Cela peut se faire par la lumière naturelle, en ouvrant les rideaux et en favorisant l'entrée de la lumière naturelle (en particulier du soleil) dans les lieux de vie. Cela peut se faire aussi par la lumière artificielle. Avec les « nouvelles » ampoules basse consommation qui éclairent six fois plus que les ampoules à incandescence, c'est devenu très facile. Il est maintenant possible de remplacer les vieilles ampoules à incandescence de 40 ou 60 watts sur les lustres par des ampoules basse consommation de 11 ou 15 ou 20 watts qui éclairent comme des ampoules à incandescence de 65, 90 ou 120 watts.

 

Concrètement, vous pouvez mettre en place une puissance d'environ 2,5 watts par m² (ampoules basse consommation) dans les pièces principales afin d'avoir un très bon éclairage courant. Certains auteurs préconisent des puissances encore plus importantes (4 W/m²) dans les pièces de travail là où il est nécessaire d'avoir un éclairage pour des travaux précis.

Pour une pièce de 20 m², vous mettrez ainsi une puissance de 50 W (ampoule basse consommation) en plusieurs ampoules (3 ampoules de 15 ou 20 W par exemple). Le fait de répartir les luminaires permettra d'éclairer tous les coins de la pièce et de limiter les zones sombres qui peuvent créer des inquiétudes chez les malades.

 

Il est également possible, bien sûr, d'éclaircir les pièces dans lesquelles vit le malade, s'il en est d'accord : il est important qu'il accepte vraiment les modifications envisagées : peinture claire ou papier peint.


Plan du site

Partager cet article
Repost0
2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 20:35

Comment soigner la maladie d'Alzheimer à domicile ?

 

Quelle est l'efficacité des soins pour les malades d'Alzheimer?

Actuellement, la science ne sait pas guérir la maladie d'Alzheimer : l'évolution est inéluctable. Toutefois, cette évolution peut être ralentie, et ce d'autant plus que les soins sont appliqués plus précocement (dizaine d'années). Avec une stratégie d'accompagnement bien menée, sans pour autant avoir un impact significatif sur l'espérance de vie du malade, il est actuellement possible de maintenir à domicile une personne malade une année de plus que si l'on ne fait rien.

 

 

Quels types de soins sont envisageables ?

La stratégie de soins aujourd'hui envisageables fait intervenir différentes spécialités médicales et paramédicales visant à stimuler la fraction du cerveau encore fonctionnelle pour permettre au malade de vivre aussi normalement que possible compte tenu des facultés dont il dispose. La stratégie de soin va consister à combiner des stratégies médicamenteuses et des stratégies non médicamenteuses.

Les stratégies médicamenteuses visent à faciliter le transfert de l'influx nerveux entre les neurones, soit, au début de la maladie, en limitant la destruction de certains neuromédiateurs (acétylcholine), soit, quand la maladie est plus avancée, en limitant l'entrée de calcium délétère dans les neurones. Ces traitements ne peuvent être prescrits pour la première fois que par des spécialistes (neurologues, gériatres et psychiatres).

Les stratégies non médicamenteuses visent :

  1. le maintien et l'adaptation des fonctions de communication du patient (orthophonistes),

  2. la stimulation cognitive pour ralentir la perte d'autonomie dans les activités de vie quotidienne (psychologues, psychomotriciens, ou orthophonistes),

  3. les interventions sur l'activité motrice afin de maintenir les capacités physiques, limiter les risques de chute et agir indirectement sur la cognition (kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes),

  4. la stimulation multisensorielle (musicothérapie, aromathérapie, rééducation de l'orientation, thérapie de réminiscence, thérapie assistée d'animaux, les massages, les vidéos familiales, la luminothérapie).

 

 

Combien coûtent les soins liés à la maladie d'Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer est considérée par la Sécurité Sociale comme une ALD (Affection de Longue Durée). Elle est donc prise en charge à 100% au tarif de la Sécurité Sociale.

Toutefois, seuls les soins médicaux et certains soins paramédicaux sont pris en charge par la sécurité sociale. Des dépenses importantes peuvent être faites pour aménager les logements, dispenser les soins courants ou mettre la personne malade dans une institution spécialisée. Différentes aides et subventions ont été mises en place par les pouvoirs publics pour aider les malades et leurs familles : Aide Personnalisée à l'Autonomie (aide départementale personnalisée en fonction de l'autonomie et des revenus), exonérations fiscales (emploi d'une personne à domicile, frais d'établissement d'une personne âgées dépendante), aides au logement (Aide personnalisée au logement, Allocation de logement social, subventions pour le maintien des personnes âgées à domicile)...

 

Qui peut prodiguer les soins quand le patient reste à son domicile ?

Au-delà des professionnels du monde médical cités précédemment, une très grande partie des activités courantes pourra être menée par les proches du malade (famille, conjoint, enfants), par des gardes-malades, par des infirmières.

Il peut être également intéressant de faire intervenir des professionnels de l'aménagement immobilier ou de la décoration pour supprimer toutes les zones de danger où le malade pourrait se blesser par choc ou par chute tout en lui laissant un décor auquel il est habitué et dans lequel il se sent à l'aise pour l'avoir longtemps pratiqué. Il est en effet important que la personne se sente en sécurité, en confiance dans l'environnement qui est le sien car cela lui apportera une qualité de vie appréciable tout en facilitant celle des proches.

 

Plan du site

Partager cet article
Repost0
24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 20:24

Se rappeler plus facilement (Épauler la mémoire)

 

 

Au premier stade de la maladie d'Alzheimer, c'est la mémoire à court terme (souvenirs récents) qui fonctionne moins bien. Pour faciliter la vie du malade, en liaison étroite avec lui et avec son accord, il peut être utile de lui mettre à disposition des moyens pour se rappeler facilement de ce qu'il convient de faire (listes, agenda, calendrier...), rappeler le jour et la date de la semaine, l'aider à prendre ses médicaments, donner des repères visuels symboliques sur le lieu où se trouve la personne...

 

L'organisation

L'organisation et la simplification de l'espace et du temps facilitent considérablement la vie du malade. Il convient donc de :

  • ranger le lieu dans lequel il vit pour que ce lieu devienne plus simple, plus lisible et que le malade y retrouve plus facilement les objets recherchés,

  • faciliter le rappel des activités de la journée,

  • de rendre plus aisé le repérage dans l'espace et dans le temps...

 

Les activités de la vie courante

Dans un premier de simples carnets, des bloc-notes, des notes auto-collantes, des tableaux effaçables, des listes, des agendas, des calendriers, des semainiers... pourront suffire à formaliser les activités à réaliser, à rappeler les échéances.

 

Ils peuvent être personnalisés au nom du malade et lui être réservés afin qu'il les retrouve facilement et qu'il sache que c'est bien lui qui est concerné.

 

Il est également possible d'utiliser des « pense-bêtes » électroniques qui rappelleront les échéances (plus ou moins) importantes que vous aurez programmées en sonnant avant l'heure des rendez-vous à honorer, des tâches à accomplir, des activités à mener... Un téléphone portable ou un agenda électronique peuvent d'ailleurs remplir cette fonction si l'écran est suffisamment grand et si la saisie des activités est aisée.

 

Les piluliers ou dispensateurs de médicaments présentent un intérêt évident pour la plupart des malades qui doivent prendre un nombre important et plus particulièrement pour les malades d'Alzheimer. Il en existe avec des rappels horaires qui sonnent et s'allument à l'heure des prises.

 

Le temps (qui passe)

Dans la vie courante, nous avons tous tendance à quelques occasions, de ne plus savoir quel jour de la semaine ou quelle date du mois nous sommes. Cette question prend également plus d'importance pour le malade souffrant d'Alzheimer. Lui faciliter la gestion du temps, le repérage dans le temps peut être d'une utilité importante. Des horloges et une montre très facilement lisibles donnant l'heure, le jour, la date, le mois, voire l'année présentent un intérêt très net.

 

Le repérage dans l'espace

Dans un nouveau lieu, le malade pourra avoir du mal à se repérer. Quand cela est possible, il est alors utile de mettre en place des repères sur les portes des pièces importantes pour rappeler leur fonction. Ces repères pourront comprendre le nom de la pièce (Salle de Bains, Toilettes, Cuisine, Porte de sortie, Chambre d'enfants...), un code couleur ainsi qu'un symbole visuel. Le repérage sera d'autant plus simple que le malade connaîtra ces repères à l'avance et notamment qu'il les aura déjà vus dans son environnement courant, c'est-à-dire chez lui.

 

Partager cet article
Repost0
23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 20:22

Faciliter la vie quotidienne

 

Vers la fin du premier stade ou au début du deuxième stade de la maladie d'Alzheimer, la personne pourra avoir plus de difficultés à réaliser des activités courantes, notamment si elle a des difficultés de déplacement ou certaines faiblesses musculaires. Toutes sortes de dispositions complémentaires peuvent être prises pour lui faciliter la vie et adapter les objets quotidiens aux capacités encore très significatives dont elle dispose. Il est souvent favorable pour le moral et l'humeur du malade qu'il puisse continuer à mener autant d'activités quotidiennes par lui-même ou avec le minimum d'aide possible.

 

 

Toutes sortes d'outillages et d'appareils sont utiles à ce moment.

 

Les repas et la cuisine

A l'occasion des repas, des couverts bien adaptés, avec un poids suffisant et une forme adéquate pour bien tenir dans la main faciliteront l'alimentation. Un guide autour de l'assiette permettra de faciliter la coupe et la saisie des aliments qui, trop souvent, peuvent avoir tendance à s'échapper.

 

Dans la cuisine, en fonction de l'état du malade, il faut progressivement mettre à l'abri tous les objets dangereux : coupants (lames, pointes...), cassants (verre, pots...)... Des systèmes de verrouillage permettent de mettre à l'abri les tiroirs, les placards et le réfrigérateur.

 

 

La salle de bain

Dans la salle de bain, sur les points d'eau, il est intéressant de mettre en place des limiteurs de température d'eau chaude, de placer des robinets automatiques (mécaniques ou électroniques) qui se ferment dès que l'on s'éloigne du jet. Autour de la baignoire, des poignées de maintien permettront à la personne de conserver sa stabilité aisément et de se relever plus facilement. Sur le sol, dans la baignoire, dans le bac de douche, il faut éviter tout ce qui peut faire glisser la personne malade (tapis, carpettes...) et mettre en place des revêtements antidérapants. Bien sûr, il faut recouvrir ou, mieux, supprimer les angles des meubles, radiateurs, poignée de portes anguleuses, charnières saillantes... en mettant en place des protections amortissantes ou des appareils arrondis. Enfin, il est préférable que la salle de bain puissent être ouverte rapidement, de l'extérieur y compris si la personne est immobile derrière la porte (porte coulissante ou ouvrant vers l'extérieur ou rideau...).

 

Les toilettes

Dans les toilettes, des précautions comparables à celles de la salle de bain sont utiles : poignées pour se lever, sol antidérapant, suppression de ce qui peut faire chuter (tapis en particulier), suppression ou protection des angles et objets saillants. L'ouverture du couvercle des toilettes et l'utilisation de la chasse doivent être aisées et hygiéniques. Il est parfois nécessaire de mettre la balayette en sûreté...

 

Les autres pièces du domicile

Dans toutes les pièces, il existe des zones dangereuses où le malade peut se blesser, peut se couper, peut se brûler, peut s'électrocuter... Il convient d'équiper ces zones de telles manières à sécuriser les déplacements du malade : supprimer les obstacles, arrondir les angles ou les équiper de protections souples, limiter la température des appareils, les bloquer pour empêcher une utilisation dangereuse, verrouiller les prises électriques des appareils qui présentent des risques : le malade ne peut ainsi ni s'électrocuter (puisqu'il ne peut pas brancher l'appareil), ni se blesser (puisqu'il ne peut le mettre en route).

 

 

Partager cet article
Repost0
22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 20:20

Entretenir la bonne forme physique

 

 

La bonne forme physique est très importante tant pour l'évolution de la maladie que pour le moral du malade et, par conséquent, de son entourage. Une bonne forme physique contribue à conserver (voire remettre) un système cardiovasculaire en bon état et l'on sait que c'est un facteur important dans l'évolution de la maladie.

 

D'une manière générale, plus on fait d'exercice physique et plus cela est favorable à la bonne santé de celui qui pratique. Toutefois, au-delà d'un certain seuil (rarement atteint heureusement), les risques de blessures (claquages, élongations, foulures, fractures...) limitent les bienfaits de l'exercice physique, notamment parce que pendant la période de rétablissement, la personne ne fait plus d'exercice et perd une grande partie des bénéfices qu'elle avait accumulés.

 

3 à 5 fois par semaine, voire plus

Les recommandations des spécialistes internationaux de santé publique de 2007 sont les suivantes. Il est recommandé de pratiquer au moins 5 fois par semaine 30 minutes d'activités physiques modérées (marche rapide par exemple) ou 3 fois par semaine 20 minutes d'activités plus intenses (course à pied). La musculation et les assouplissements contribuent également de manière significative à la bonne forme physique. En outre, des exercices d'équilibre contribuent fortement à la prévention des chutes.

 

A l'extérieur

Ces exercices peuvent bien sûr se faire à l'extérieur : chaussures de marche ou de randonnée, bicyclette (en fonction de l'équilibre de la personne), course à pied, parcours de santé, piscine... Un podomètre, c'est-à-dire un petit appareil que l'on porte sur soi et qui mesure le nombre de pas que l'on a fait dans la journée, peut être fort utile pour suivre la quantité d'exercice physique réalisée dans une journée ou une semaine.

 

A l'intérieur

Les exercices physiques peuvent également se faire à l'intérieur, en salle notamment, mais également à domicile avec des équipements souvent très simples : vélo d'appartement si le malade a un bon équilibre, step (marche de remise en forme), steppers (appareils de marche en salle) avec poignée de maintien, tapis de marche, appareils de musculation, tapis de gymnastique... Il faut néanmoins que les matériels sélectionnés soient parfaitement adaptés à l'état des utilisateurs et en particulier à l'état du malade. Il est préférable de sélectionner des matériels simples et sûrs d'utilisation que le malade pourra utiliser plus longtemps.

Il convient également de travailler la souplesse des muscles et des articulations par des exercices adaptés pour conserver une amplitude importante des mouvements, un meilleur équilibre et une meilleure résistance aux faux mouvements.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 20:20

Un bon moral

 

 

Dans la plupart des maladies, un bon moral permet de guérir plus rapidement. Dans la maladie d'Alzheimer, un bon moral sera, pour le malade, un soutien important pour profiter de sa vie, pour profiter de la vie, pour l'aider à suivre son traitement... Ce sera également un atout important pour l'entourage dont la charge sera allégée par la bonne humeur du malade et la sienne propre.

 

Favoriser les activités physiques

Toutes sortes d'activités sont envisageables pour garder un bon moral : les activités physiques en tout premier lieu, mais également les activités que la personne maîtrise bien (bricolage léger, tâches ménagères courantes et sans risques) et qu'elle accomplit avec plaisir et aussi des activités plus distrayantes comme les visites des ou aux amis et à la famille, le théâtre, le cinéma...

 

Utiliser des vidéos

Il ne faut pas oublier non plus, du côté du cinéma, tous les films comiques que le malade a pu apprécier autrefois et qu'il reverra avec plaisir ainsi que, notamment, les films d'aventure et d'action ou les films romanesques (selon les préférences de la malade ou du malade)...

 

Les pièces de théâtre enregistrées, les comédies musicales ou les opérettes peuvent également constituer un excellent spectacle à la maison et permettront d'occuper agréablement le malade de longues heures...

 

Musique et lectures

La musique contribuera à maintenir une ambiance légère à la maison en fonction des goûts du malade et de son entourage.

 

La lecture peut constituer un passe-temps particulièrement agréable. Pour une personne qui voit et lit moins bien, les livres enregistrés sur CD sont des moyens de passer agréablement le temps avec des romans, des contes, des histoires... voire même des lectures beaucoup plus sérieuses grâce à des logiciels de lecture en synthèse vocale qui permettent de lire des documents reproduits sous forme de fichier.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 20:18

Appareils d'utilisation très simple

 

 

Outre les appareils utilisables au premier stade de la maladie d'Alzheimer, d'autres appareils simples peuvent également être mis à disposition des personnes atteignant le deuxième stade de la maladie. Leur fonctionnement doit être aussi intuitif que possible pour permettre une utilisation presque automatique, quasiment sans y réfléchir.

 

Il existe en particulier des téléphones avec des numéros préprogrammés avec des photos des correspondants, des télécommandes simplifiées avec les symboles de fonctions...

 

Il peut être également intéressant de personnaliser des appareils courants (poste de radio, lecteur de CD, téléviseur, magnétoscope, lecteur de DVD...) afin de rendre évident leur fonctionnement. Cela peut se faire par des touches de couleurs (vert = marche, rouge = arrêt, logo des chaînes...) et avec de gros boutons faciles à repérer et à actionner.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0