Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 08:59

 

 

 

Définition

D'une manière générale, un accueil de jour est un lieu proposant pendant les heures ouvrables des activités à des personnes ayant des besoins proches dans le domaine de la prise en charge ou du développement social. La forme des accueils de jour a d'abord été développée par des associations militantes puis reprise et multipliée (dans une certaine mesure) par les pouvoirs publics. Les accueils de jour reçoivent, pendant la journée, des personnes ayant le plus souvent une certaine forme de dépendance et qui ne nécessitent pas de structure lourde de prise en charge.

 

L'intérêt des accueils de jour est :

  • pour la personne accueillie, de bénéficier d'une prise en charge adaptée à son état tout en continuant à habiter à son domicile, tout en conservant une partie des habitudes qui lui permettent de structurer sa vie,

  • pour son entourage, de permettre de vaquer à ses propres occupations, professionnelles ou non, de se reposer et de disposer de temps pour s'occuper des affaires qui nécessitent une disponibilité importante.

 

Il existe donc toutes sortes d'accueil de jour qui s'adressent à des populations très différentes comme, par exemple, des personnes souffrant de solitude ou d'exclusion, des personnes handicapées, des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées, des personnes âgées...

 

 

L'accueil de jour Alzheimer

Pour ce qui concerne les malades d'Alzheimer, l'accueil de jour, dans le mode de fonctionnement classique, est une structure qui comprend un nombre de places variable (10 à 20 personnes le plus souvent) et qui accueille un ou plusieurs jours par semaine, à jour fixe généralement, des malades pendant les heures ouvrables.

 

Certains experts distinguent des accueils de jour informels dans lesquels des institutions spécialisées (maison de retraite par exemple) reçoivent des demi-pensionnaires qui viennent simplement déjeuner ou des habitués externes qui participent à des activités de cette institution sans pour autant y habiter.

D'autres experts recommandent de bien séparer les patients à temps plein dans les maisons de retraite et les patients en accueil de jour pour des raisons d'équilibre des relations entre populations de soignants et patients : il semblerait que la venue quotidienne de patients souvent différents perturbent les équilibres fragiles qui existent dans les maisons de retraite avec les pensionnaires à temps plein.

 

Toutefois, en raison du nombre limité de places d'accueil de jour en France, il existe toutes sortes de modalités de fonctionnement des accueils de jour dont beaucoup sont intégrés dans les maisons de retraite. Un intérêt de cette formule est de préparer et dédramatiser une éventuelle entrée en institution à temps plein.

 

 

Les activités menées

Les malades en accueil de jour, outre le repas de midi, vont pouvoir participer à différentes activités qui contribueront à les stimuler et à entretenir leurs capacités fonctionnelles : stimulation cognitive, jeux et autres activités de détente, art-thérapie sous les différentes formes envisageables...

 

Une journée typique pourra ressembler à ce qui suit :

09h00 – ouverture de l'accueil de jour, mise à disposition d'une collation (petit déjeuner)

10h00 (autour) – arrivée d'une majorité de participants

10h30 – éveil corporel : Taï Chi Chuan par exemple

11h30 – atelier de stimulation cognitive : évocation des années 1960

12h30 – préparatif pour le repas et déjeuner

15h00 – jeux de sociétés ou atelier art-thérapie ou atelier cuisine

16h30 – collation

17h00 – départ des participants

 

Il existe des accueils qui proposent des horaires élargis avec des prestations complémentaires, mais leur nombre est très limité.

 

Les participants peuvent être amenés et remmenés par une personne de leur entourage ou par un service de transport spécialisé dans certaines villes qui mettent ce service à disposition de leurs administrés (exemple : Paris Accompagnement Mobilité).

 

 

Coût de l'accueil de jour

Compte tenu du taux d'encadrement nécessaire (environ un professionnel pour cinq malades) et du niveau de qualification pour accueillir et animer les malades, les coûts des accueils de jour sont loin d'être négligeables (sans compter les frais d'hébergement). Sur Paris, par exemple, hors frais de transport éventuel, les coûts (2010) restant à charge des familles les moins subventionnées sont d'environ 60 euros par jour (17 euros avec la subvention maximale qui dépend du coefficient familial).

 

Les frais de transport pour les accueils de jour dépendant d'un EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ou pour les accueils de jour agréés peuvent être pris en charge (au moins partiellement) par la Sécurité Sociale.

 

Pour que les remboursements soient effectués, il est donc important que l'accueil de jour et le transport qui lui est lié soient indiqués dans le protocole de soins que le médecin traitant mettra en place dans le cadre de la prise en charge des ALD exonérantes.

 

 

Admission

Compte tenu de la diversité des structures, les modalités d'admission dans les accueils de jour peuvent être très variables. Elle peut faire intervenir le médecin traitant, le CLIC, les services sociaux... L'instruction du dossier est faite par la structure administrative de l'accueil de jour qui prend souvent la décision finale en fonction des places disponibles, de l'état du malade, ainsi que de sa capacité à s'insérer dans le groupe social existant. Cela implique parfois des admissions provisoires ou des journées découverte...

 

 

 

Partager cet article
Repost0
16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 11:25

Assurance maladie - Alzheimer 

L'ALD 

La maladie d'Alzheimer est considérée par la Sécurité Sociale (Assurance Maladie, en toute rigueur) comme une des trente « affections nécessitant chacune un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse ».

De ce fait, les soins habituellement remboursés par la sécurité sociale sont pris en charge à 100% sans ticket modérateur (les autres soins ne relevant pas d'une ALD exonérante sont remboursés au taux normal). Par contre, il convient de noter que les soins non habituellement remboursés par la Sécurité Sociale ne sont pas non plus remboursés pour une ALD exonérante, même s'ils sont recommandés voire nécessaires pour traiter la maladie.

 

Le protocole de soins

Pour bénéficier de cette prise en charge, le médecin traitant du malade doit établir, avec les autres médecins qui suivent le malade, un protocole de soins à durée déterminée sur un formulaire spécifique de la Sécurité Sociale. Tous les actes et prestations décrits dans ce protocole de soins vont être pris en charge à 100% (s'ils sont habituellement remboursés par la Sécurité Sociale), mais uniquement ceux-ci. Pour le rédiger, le médecin doit s'appuyer sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (voir cet article), et en particulier sur la Liste des Actes et Prestations, relatives à la maladie d'Alzheimer.

Il est également possible que le formulaire soit rédigé à l'hôpital par le spécialiste qui fait le diagnostic précis de la maladie d'Alzheimer. Dans ce cas, le protocole devra être confirmé dans les six mois par le médecin traitant.

 

Dans tous les cas, le protocole comprend :

  • les soins et traitements nécessaires,
  • les autres médecins que le malade pourra consulter directement sans passer préalablement par le médecin traitant.

 

Ce document est rédigé en trois exemplaires : le premier restera chez le médecin traitant, le deuxième est destiné à la Sécurité Sociale, le troisième reviendra finalement au malade.

 

Le formulaire doit être signé par le malade (ou son représentant légal), ce qui signifie son engagement :

  • à suivre les prescriptions,

  • à présenter ce document aux différents médecins concernés,

  • à répondre aux contrôles et aux visites médicales de la Sécurité Sociale,

  • à s'informer des soins et des traitements pris en charge à 100 %.

 

Décision de la Sécurité Sociale 

La décision de la Sécurité Sociale n'est pas automatique : une fois rédigé par le médecin traitant, le formulaire est transmis au médecin conseil de la Sécurité Sociale qui le valide en tout ou partie, détermine la durée du protocole et renvoie ensuite le formulaire au médecin traitant.

 

En cas de désaccord avec la décision du médecin conseil de la Sécurité Sociale, il est possible de procéder à différentes formes de recours. Le recours peut être médical par voie d'expertise, soit administrative et judiciaire par Commission de Recours Amiable de la Sécurité Sociale, puis Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale. Il faut savoir que la voie judiciaire est très longue (elle ne nécessite pas d'avocat). Les modalités de recours figurent dans la réponse du médecin conseil.

 

Utilisation et évolution 

C'est lors d'une deuxième visite que le médecin traitant remettra au malade son exemplaire. Cet exemplaire va servir au malade de laisser-passer chez tous les médecins qui y sont mentionnés (il faudra le leur présenter à la première visite) et permettra leur prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale.

Il est possible que certains médicaments et traitements proposés par le médecin traitant ne soient pas validés par le médecin conseil de la Sécurité Sociale : si néanmoins ils sont prescrits, ils seront alors remboursés au taux normal. Cela pourra être le cas pour ce qui n'a pas été prévu par les recommandations de la Haute Autorité de Santé, c'est-à-dire ce qui n'est pas spécifique à la maladie d'Alzheimer.

Par la suite, le protocole est mis à jour par le médecin traitant. Cette mise à jour peut se faire à la demande du malade ou de l'un des spécialistes en fonction de l'évolution de la maladie. Il peut être renouvelé à l'issue de la durée fixée par le médecin conseil.

 

Les prescriptions médicales sont faites sur des ordonnances particulières dites « bizones » qui permettent de distinguer ce qui relève du protocole lié à l'Affection de Longue Durée (remboursé à 100%) et ce qui n'en relève pas (remboursé au taux normal).

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 16:15

 

 

Toilettes WC AlzheimerL'utilisation des toilettes (WC en langage courant) est parfois l'occasion d'énervement dans les familles, même quand tout le monde va bien. Avec un malade d'Alzheimer qui progressivement peut avoir du mal à s'orienter, à savoir où il est, et même, à partir d'un certain stade, à s'occuper seul de lui-même, l'utilisation du cabinet d'aisance peut se révéler plus problématique encore. Toutefois, il est parfaitement possible de réaliser quelques aménagements, au fur et à mesure de l'évolution de la maladie, de telle manière à faciliter la vie du malade et, par contrecoup, celle de son entourage.

 

Premier stade

Au premier stade de la maladie d'Alzheimer, les difficultés sont en prolongation directe de celles qui pouvaient exister auparavant.

Néanmoins, compte tenu de l'âge du malade, de ses problèmes éventuels d'équilibre, de ses difficultés potentielles de déplacement, il convient de faciliter l'accès aux toilettes en supprimant tout obstacle réel ou potentiel pouvant entraîner des chutes ou des déséquilibres du malade (enlevez les tapis de sols ; supprimez, si vous le pouvez, les dénivelés entre le sol des toilettes et le couloir : attention aux barres de seuil en particulier, repoussez les poubelles éventuelles vers le fonds des toilettes...).

Il est de bonne politique de supprimer également les obstacles situés en hauteur et qui encombrent une partie du passage, si celui-ci est étroit. Ce peut être le cas pour le dispensateur de papier hygiénique qui, parfois, est nettement proéminent : il conviendra, sauf cas particulier, de le remplacer par un support vertical de feuilles plutôt que par un support de rouleaux : d'une part, les rouleaux prennent plus de place, d'autre part le découpage du rouleau nécessite plus de manipulations que la saisie des feuilles. Parfois, des petits lavabos ont été installés dans les toilettes et empiètent sur le passage disponible. Il faudra éventuellement envisager de le déposer.

Pour pallier aux futures difficultés d'orientation du malade, mettez-vous d'accord avec lui sur la signalisation des toilettes : trouvez avec le malade un signe, une image non équivoque qui lui fait penser de manière irrésistible que les toilettes sont bien là derrière cette porte. Idéalement, il conviendra de fixer sur la porte une image (un dessin, une photo ou un logo) et une mention (WC, toilettes, Hommes/Femmes) qu'il connaît depuis toujours, depuis son enfance, et qui évoquent des toilettes.

Il convient également que les toilettes soient claires et bien éclairées. Si ce n'est pas le cas, remplacez les vieilles ampoules par des ampoules neuves basse consommation de puissance suffisante (voir éclairage).

 

Deuxième stade

Si le malade a des difficultés motrices, ou des difficultés à se relever, vous pourrez équiper les toilettes d'un siège rehausseur et équiper les murs des toilettes de part et d'autre de la cuvette de poignée de traction qui faciliteront le passage de la station assise à la position debout pour le malade. Choisissez le rehausseur en fonction de la taille du malade et choisissez le en couleur contrastée par rapport au reste de la pièce pour que la cuvette soit bien visible.

Vous pouvez également mettre un système qui colore l'eau au fonds de la cuvette de manière à ce que la cible soit clairement visible. Cela peut être un produit d'entretien qui se renouvelle chaque fois que l'on tire la chasse ou un autocollant de couleur au fonds de la cuvette.

 

A partir d'un certain stade, la personne peut commencer à avoir quelques incidents d'incontinence désagréables tant pour le malade que pour l'entourage. Il convient de déterminer l'origine de ces incidents. Il arrive fréquemment que le malade ne sache plus où étaient les toilettes à l'extérieur ou même chez lui : la signalétique mentionnée au paragraphe précédent aura toute son utilité et elle pourra être complétée par des panneaux indicateurs à des endroits de passage bien choisis montrant la direction des toilettes (une flèche) sous la même signalétique (image et mention) que celle placée sur la porte des toilettes.

 

Il se peut aussi que le malade ne pense plus à aller au toilettes : il convient alors de lui rappeler régulièrement d'y aller (« Veux-tu bien aller aux toilettes, s'il-te plait ? ») : toutes les deux heures au minimum et après avoir bu de manière significative (repas, eau, café, thé...). Il peut être nécessaire d'accompagner doucement (et parfois fermement mais gentiment) le malade aux toilettes : « viens, nous allons aux toilettes », « viens, emmène-moi aux toilettes ».

 

Vers le troisième stade

Ultérieurement, lors de l'approche ou du passage de la troisième phase, le malade aura besoin de beaucoup plus d'aide pour se dévêtir et se rhabiller. Il sera même nécessaire d'envisager des accessoires d'incontinence. Il s'agit là d'une autre question.

Toutefois, il faudra prévoir de quoi changer facilement les vêtements et sous-vêtements du malade ainsi que la place pour le faire. Il est possible que les toilettes deviennent trop étroites pour effectuer facilement les opérations nécessaires. On pourra envisager d'utiliser des toilettes mobiles (chaise percée par exemple) que l'on installera dans une autre pièce (salle de bains) qui pourra être équipée d'un paravent pour laisser une certaine intimité au malade.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 09:43

 

 

Dès le premier stade de la maladie d'Alzheimer, la notion du temps peut commencer à devenir moins nette. Le malade ne sait plus exactement quel jour, voire quel mois, il se trouve. Une désorientation temporelle va apparaître progressivement.

 

Il est alors utile de lui faciliter la vie en mettant à sa disposition des systèmes de rappel du temps incluant l'heure, le jour, la date et le mois. Ces moyens concernent aussi bien les moyens portatifs (montre, agenda, téléphone portable) que les moyens fixes (réveils, horloges et pendules). La différence entre les horloges et les réveils est parfois assez ténues dans la mesure où tous ces appareils rendent les mêmes services tant en matière d'affichage du temps qui passe que des fonctions avertisseuses (sonneries). Néanmoins les réveils sont conçus pour être posés sur un meuble sans avoir à ajouter de pied (ils sont stables par conception) et les horloges sont destinées à être accrochées à un mur grâce à une épaisseur réduite.

 

Un des avantages de nombreux « chronographes » modernes est d'être totalement automatiques en réglages : ils sont radio-commandés et reçoivent des impulsions régulières qui les remettent automatiquement à l'heure tous les jours.

 

 

Les montres

Le malade aura tout intérêt à porter sur lui une montre bien lisible comprenant l'heure (et les minutes), le jour de la semaine, le numéro du jour dans le mois et le mois. Il pourra ainsi trouver facilement en permanence sur lui les informations temporelles dont il a besoin sans être désorienté par du matériel électronique complexe.

 

Il existe relativement peu de montres qui affichent tous les informations temporelles utiles et qui les indiquent en français (beaucoup de montres ont des affichages en anglais). Ce sont souvent des montres complexes comprenant de multiples fonctions. Néanmoins, il existe quelques modèles qui donnent l'essentiel des fonctions en lecture directe et en français (après réglage de la langue) comme par exemple les montres ci-dessous où le jour apparaît en français (le mois est en chiffres).

 Montre Alzheimer

Montre-Alzheimer-2.jpg

Montre-Alzheimer-3.jpg

Montre-Alzheimer-4.jpg

 

Montre-Alzheimer-5.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

  

Les réveils

reveil-Alzheimer-1.jpgLes réveils peuvent servir pour l'affichage permanent du temps (minute, heure, jour de la semaine, date et mois) en chiffres ou en lettres (français) et ils servent également à rythmer le temps par une fonction de sonnerie (alarme). Ils sont destinés à être posés sur un support (table de chevet, bureau, cheminée...). Il en existe assez peu de modèles qui comprennent l'ensemble des fonctions d'indication du temps en français.

 

 

 

Les horloges et pendules

Les horloges et les pendules sont destinées à être installées en hauteur sur un mur de manière à être vues à travers toute une pièce. Le choix des appareils comprenant l'ensemble des affichages (minute, heure, jour, date et mois) en français ou en chiffres est relativement large et comprend des matériels relativement bon marché de petite taille jusqu'à des matériels très spécifiques et onéreux.

Horloge-Alzheimer-1.jpgHorloge-Alzheimer-2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

horloge Alzheimer 3

 horloge-Alzheimer-4.gif

horloge-Alzheimer-5-copie-1.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

Certains appareils ont été conçus pour des institutions recevant des malades et ils comprennent en outre une signalétique en couleur indiquant dans quelle partie de la journée on se trouve.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 16:46

 

 

La vie du malade va changer au fur et à mesure de l'évolution de la maladie. L'article ci-dessous donne de manière succincte les grandes lignes des évolutions et des aides dont le malade aura besoin en fonction du stade dans lequel il se trouve.

 

Premier stade

L'humeur du malade peut évoluer vers plus d'anxiété. Il a tendance à oublier les noms des proches et des amis, se trompe dans les opérations arithmétiques (monnaie, budget...), ne termine pas les activités en cours, se trompe dans les rangements des objets courants...

L'aidant aura à s'impliquer de manière plus importante dans le suivi des comptes, le paiement des factures, le suivi des rendez-vous...

Il conviendra de commencer à réfléchir, avec le malade, aux personnes de confiance à qui il voudra confier la gestion de ses affaires importantes et notamment des questions financières.

 

Deuxième stade

Le patient aura plus de mal à réaliser des tâches courantes seul : toilette, rasage, habillage, déplacements...

Les cycles de veille et de sommeil du malade peuvent se perturber, entraînant des modifications d'humeur et amenant une certaine apathie, une indolence. Ces perturbations peuvent retentir sur le sommeil des aidants entraînant une baisse significative du moral pouvant aller jusqu'à la dépression.

Les mesures de sécurité pour le malade deviennent nécessaires, en particulier, les précautions pour le retrouver rapidement en cas de fugue.

A ce stade, il convient de commencer à réfléchir sur la prise en charge du malade au troisième stade que ce soit à domicile (il conviendra de faire des aménagements significatifs) ou dans une institution (il conviendra de rechercher une institution correspondant aux besoins de la famille, du malade et aux ressources financières disponibles). Un point financier précis est à réaliser à ce moment. Il convient de prendre contact avec les services sociaux qui pourront aider la famille à envisager et classer les différentes options envisageables.

Il est important que les aidants se fassent soutenir durant cette phase qui peut être très difficile physiquement et moralement : famille, amis, psychologues, associations de familles...

 

Troisième stade

Le comportement des malades peut varier dans des proportions importantes allant d'une extinction complète à des comportements hallucinatoires voire à la paranoïa.

La prise en charge du patient fera en général intervenir des tiers, que ce soit en institution à temps plein, en accueil de jour, ou à domicile (infirmière par exemple)...

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 11:16

 

 

Il arrive très fréquemment que, voyant une personne ne disposant pas de toutes ses capacités physiques, les « bien-portants », les valides, se disent que leur qualité de vie doit être profondément altérée et certains vont même jusqu'à se demander si une telle vie vaut la peine d'être vécue. Des affaires récentes ont illustré cette conception de manière frappante et, notamment, les affaires Humbert et Salvat. En outre, il arrive que certains malades, apprenant qu'ils sont touchés par Alzheimer, soient victimes d'une dépression pouvant avoir des conséquences fatales.

 

Pour autant, il ne faut pas que l'arbre cache la forêt. Les comportements humains sont très diversifiés et un même événement peut entraîner des conséquences extrêmement variées. Ainsi des études ont été faites sur la joie de vivre de personnes brutalement touchées par une infirmité grave. Il arrivait, le plus souvent, que leur moral commençait à baisser de manière très importante, puis après une période de flottement (voir cycle du deuil), que leur moral remonte à un niveau très proche du niveau initial : la plupart des personnes trouvent de nouvelles raisons d'être heureux et de profiter de toutes les capacités dont ils disposent encore et que, pour certaines, ils n'utilisaient pas pleinement jusque là.

 

Pour ce qui concerne les malades d'Alzheimer, des études récentes (publication en avril 2010) ont été réalisées par l'association britannique « Alzheimer's Society » sur les facteurs qui influencent significativement la perception de la qualité de la vie par les malades. Il convient d'insister précisément sur ce point : cette étude résulte d'une enquête réalisée auprès des malades eux-mêmes, en les interrogeant directement. Des malades atteints de démences sévères ont également été interrogés en utilisant un système de cartes à images, permettant d'intégrer leur vécu dans les résultats de l'étude.

 

Il est intéressant de noter que des divergences très importantes ont été remarquées entre d'une part les opinions des aidants sur ce qui conditionne la qualité de vie des malades et d'autre part les avis des malades eux-mêmes.

 

 

Les principaux facteurs de qualité de vie pour les malades mis en évidence par l'étude sont les suivants :

 

1. Relations humaines ou une personne avec qui parler

  • Il s'agit d'un besoin d'échanger avec des tiers de manière très régulière, tous les jours de préférence lors d'échanges bilatéraux plutôt qu'en groupe.

2. Conditions de vie

  • C'est le caractère sain et sécurisant de l'endroit où les malades vivent ainsi que l'ambiance calme et paisible qui y règne.

3. Santé et forme physique

 

4. Sens de l'humour

 

5. Indépendance

  • Il s'agit de la possibilité de s'occuper de soi-même, d'exercer des choix et d'avoir le sentiment d'être indépendant.

 6.Capacité à communiquer

  • C'est la capacité à être écouté et à être compris.

7. Sens de l'identité personnelle

  • Cela recouvre la représentation que le malade a de lui-même, comme les attentes et les espoirs.

8. Capacité et occasion de mener des activités

  • Il s'agit de la possibilité d'apporter sa contribution ou de s'occuper d'activités diverses.

9. Possibilité de pratiquer sa foi ou sa religion

  • Ce point concerne plus particulièrement les personnes d'origine étrangère.

10. Expérience de la stigmatisation

  • C'est un facteur négatif qui consiste à se sentir rejeté par des tiers, que ce soient des personnes de connaissance habituelle ou des personnes moins ou non connues. Inversement, la qualité de la vie des malades est améliorée s'ils se sentent traités de manière honnête, loyale. Cela peut être relativement subtil car le fait, pour un tiers, d'essayer de se mettre à la portée du malade peut être ressenti comme une humiliation si le comportement est trop marqué.

 

Les réponses présentent des variations en fonction de l'origine culturelle et géographique des malades et en fonction du type d'habitat dans lesquels ils vivent. En particulier, les contraintes liées à la vie en collectivité (calme, silence, sentiment de sécurité, confort...) sont des éléments importants à régler pour améliorer la qualité de vie des malades qui vivent dans ces conditions.

 

 

Il semble donc que la qualité de vie des malades soit très fortement liée à leur sentiment d'être pleinement inclus dans le groupe social auquel ils sont rattachés, d'être acceptés tels qu'ils sont, à être reconnus en tant que personne humaine.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 08:42

 

 

 

La capacité de lire et de comprendre ce qu'ils lisent reste très longtemps active chez de nombreux malades Alzheimer. Cela est vrai y compris pour des patients qui ont des difficultés à s'exprimer et à communiquer par le langage verbal. Cela est particulièrement vrai pour les patients qui ont manifesté toute leur vie une activité de lecture développée : leur capacité de lire et d'apprécier la lecture reste vivace très longtemps, jusque à des phases très avancées de la maladie.

 

Les études qui ont été faites ont montré en outre que la lecture contribuait de manière significative à la qualité de vie du malade. Au début de la maladie, les malades peuvent continuer à apprécier le type de lecture dont ils avaient l'habitude jusque là, que ce soient des livres, des journaux ou des magazines.

 

Par la suite, il est possible qu'il soit nécessaire de choisir des livres plus adaptés à la personne et à ses capacités. Certains aidants proposent des livres pour enfants qui ont pour avantage la grande taille des caractères, la facilité de manipulation (pages cartonnées par exemple) et la lisibilité des illustrations. Ces livres ont pour inconvénients, souvent, de traiter de questions peu pertinentes pour des adultes et de faire référence au monde de l'enfance actuel, souvent très éloigné de celui dont les malades peuvent se souvenir. Néanmoins, ces livres peuvent être un lien avec les petits-enfants, un prétexte pour échanger de la connivence et de la convivialité. A titre de remémoration, il peut être intéressant, pour le malade et ses proches de retrouver des livres d'enfants de leurs propres enfants (qu'ils leur ont lus et relus) et même des livres de leur propre enfance. D'une part ces livres font partie d'un monde familier et d'autre part ils peuvent permettre de se rappeler de (bons) souvenirs anciens.

 

Il commence également à exister des livres spécialement conçus pour les personnes atteintes d'un déficit cognitif : les caractères sont très lisibles, les pages sont faciles à manipuler, les images sont faciles à comprendre et les thèmes traités sont adaptés à des personnes âgées : activités agréables possibles pour le malade et son entourage, situations valorisantes de la vie courante, célébration du temps qui passe et des événements qui le rythment...

 

Parallèlement, en fonction des capacités du malade et en fonction du plaisir que chacun (malade et aidant) y trouve, l'aidant pourra passer du temps à lire des livres, des journaux, des revues... au malade en les choisissant en fonction de ce qui les intéresse (malade et aidant) ou, si le malade ne sait plus s'exprimer de manière suffisamment claire, en fonction de ce qui permet d'obtenir des réactions gratifiantes (sourires, bien-être, bonne humeur, émerveillement, signes d'intérêt...).

 

On peut se demander quel intérêt il y a pour le malade à lire alors que sa mémoire à court terme donne quelques signes de faiblesse. Une première raison est simplement que beaucoup de malades aiment lire, aiment se raconter des histoires, sont pris dans un monde qui leur plait quand ils lisent. Une seconde raison est que c'est une occupation très simple qui permet à l'aidant de se consacrer, au moins partiellement, à ses autres activités indispensables ou non. Une troisième raison est que même si la mémoire du malade est défaillante et qu'il oublie rapidement ce qu'il vient de lire, la bonne humeur qu'il tire de ses lectures persiste au-delà de la période de lecture et retentit pendant les moments qui suivent ceux consacrés à la lecture. Une quatrième raison est que même si le malade oublie rapidement, il est, y compris à des stades avancés de la maladie, capable de parler des thèmes de l'article avec son entourage : les lectures peuvent alors être des sujets de conversation agréables qui viendront compléter les nombreuses autres activités de la journée...

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 15:51

 

 

L'Académie Américaine de Neurologie a édicté en 2010 de nouvelles recommandations sur la conduite automobile par les malades d'Alzheimer.

Ces recommandations résultent d'une recherche dans toute la production d'articles scientifiques écrits sur la question.

En premier lieu, il est important de noter que, selon les recommandations, la conduite automobile ne fait nullement l'objet d'une interdiction dès que le diagnostic de maladie d'Alzheimer a été posé. Il existe certes des risques, mais il est possible de laisser conduire les malades en phase primitive de la maladie. Toutefois, les restrictions arrivent relativement rapidement. Sur une échelle de démence de 0 (absence de démence au sens médical du terme) à 3 (démence sévère), quand la démence est très légère (0,5 sur l'échelle), il est le plus souvent possible de laisser le malade conduire. Par contre, dès qu'elle devient légère (1 sur l'échelle), il convient d'être beaucoup plus prudent et d'analyser la situation de manière très précise.

Les recommandations indiquent que la décision d'autoriser le malade à conduire ou à ne plus conduire doit être prise par un médecin. Toutefois, il est raisonnable de s'entourer de l'avis des personnes qui connaissent bien le malade et, autant que possible, d'arriver à un accord avec le malade, avec les difficultés que cela peut présenter (notamment en cas de déni des risques de la part d'une partie de l'entourage ou du malade lui-même).

 

Les critères à prendre en compte sont divers :

  • mesure des capacités cognitives (mémoire, jugement, résolution de problèmes...),

  • avis de l'entourage sur la capacité de conduire du malade (il est important que des tiers observent le malade conduire et donnent leur avis sur ses habiletés dans cette activité : cf. tableau ci-dessous),

  • évitement de certaines situations de conduite délicates pour le malade (nuit, pluie...),

  • historique d'infractions routières du malade,

  • habitude de conduire (le seuil de 100 km par semaine semble être un minimum : en-dessous de cette distance, l'habitude est insuffisante),

  • traits de personnalité (agressivité ou impulsivité),

  • autres problèmes médicaux (vision, audition...)...

 

Bref, si l'on suit les recommandations de l'Académie Américaine de Neurologie, lors de la première phase de la maladie d'Alzheimer, de nombreux malades peuvent encore conduire, sous réserve d'une réévaluation régulière de leurs capacités.

 

D'un simple point de vue de bon sens, il faut noter que la limitation de conduite peut être graduelle : conduite dans certaines circonstances (éviter la nuit, les axes très fréquentés, les villes complexes...), dans certains périmètres (sur les routes que le malade connaît depuis très longtemps), avec ou sans accompagnateur, dans un véhicule où l'accompagnateur a accès au frein à main pour intervenir en cas d'urgence...

 

Quand il conviendra de ne plus laisser le malade conduire, il vaudra mieux le faire avec son accord, si cela est possible, et, de toute façon, il sera nécessaire d'organiser l'impossibilité de conduire pour le malade (qui pourrait oublier son éventuel accord) en mettant les clefs du véhicule en sûreté, voire en immobilisant le véhicule (coupe-circuit électrique spécifique, débranchement de la batterie...). En cas de difficultés, en France, il est possible de faire appel à la commission médicale départementale qui pourra statuer en dernier ressort sur le maintien du permis de conduire du malade. Il s'agit néanmoins d'une mesure brutale qu'il sera nécessaire de gérer psychologiquement.

 

Il faut néanmoins noter que, si un malade est à l'origine d'un accident, la responsabilité des personnes ayant laissé le malade conduire pourrait être recherchée pour mise en danger des tiers et l'assureur pourrait se retourner contre le malade pour lui faire supporter les frais. Il convient donc d'être particulièrement prudent quant aux responsabilités que l'on accepte de prendre.

 

 

Tableau : Éléments dangereux pour la conduite automobile

 

Mauvaise signalisation des manœuvres (utilisation du clignotant…)

Difficultés dans les virages

Circulation sur la mauvaise file

Erreur de sortie

Stationnement inadapté

Choc sur les bordures ou les trottoirs

Vitesse inadaptée

Délai de réponse lors de situations imprévues

Absence d’anticipation de situations dangereuses

Plus grande irritabilité ou agitation au volant

Éraflures ou bosses sur la voiture

Égarement dans des lieux normalement familiers

Accidents évités de peu (« presque accidents »)

Contraventions pour non respect des règles de circulation

Accident automobile

Confusion entre l’accélérateur et le frein

Arrêts dans le trafic sans raisons

(Source : JEAN ROCHE, Conduite automobile et maladie d’Alzheimer, Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement 2005 ; 3 (3) : 163-8)

 

 

Partager cet article
Repost0
27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 23:01

 

 

L'occupation du malade est souvent une préoccupation pour la famille, l'entourage et les aidants. Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur ce qu'ils vont pouvoir donner à faire à leur malade pour les occuper de manière intelligente et de façon à ce qu'ils soient heureux. En fait, les possibilités sur multiples, variées et surtout variables en fonction de l'état du malade. En effet, les capacités du malade vont évoluer plus ou moins rapidement, selon les cas, et les possibilités d'occupation vont également évoluer.

 

Par ailleurs, la capacité du malade à trouver des occupations gratifiantes pour et par lui-même dépendra également très fortement de ses capacités antérieures : une personne qui s'ennuie facilement aura plus de difficultés à trouver par elle-même des occupations gratifiantes et inversement.

Néanmoins, à partir d'un certain stade, le malade risque de s'ennuyer et de ne plus trouver d'activités à mener par lui-même. Il attend alors de son entourage des directives, des occupations et il est très enclin à suivre ce qu'on lui propose s'il y trouve son compte. Un des secrets de la réussite, comme pour toutes personnes d'ailleurs, est que l'activité soit gratifiante : ni trop facile pour ne pas ennuyer le malade, ni trop difficile pour ne pas le décourager ou, autre façon de le dire, suffisamment facile pour que la personne réussisse l'activité, suffisamment difficile pour que son esprit soit nettement impliqué.

 

On trouvera ci-dessous une liste à la Prévert de différentes occupations qui peuvent intéresser un malade en fonction du stade de la maladie. Il en existe bien d'autres, évidemment.

Il convient de savoir choisir l'activité en fonction des goûts du malade (imposer entraîne beaucoup de désagréments), arrêter l'activité quand le malade se lasse (cela peut arriver rapidement), faire des pauses rafraichissantes (boissons chaudes ou froides, goûter...), varier les plaisirs, solliciter l'intelligence et les cinq sens du malade...

 

 

Premier stade

Lors du premier stade de la maladie, le malade dispose encore d'une très grande partie de ses capacités cognitives. Il est donc possible de lui proposer des occupations valorisantes qui lui permettront de se rattacher à la communauté des hommes.

  • Conduite automobile seul ou accompagné (au tout début du premier stade),

  • Courses (avec une liste éventuellement), cuisine (gastronomique), réception d'amis ou de famille,

  • Promenades, musées, randonnées, université populaire (UTLS),

  • Activités sportives : Vélo, natation, danses, gymnastique, jeux de boules, Tai Chi Chuan...

  • Bricolage domestique, couture, jardinage, mécanique,

  • Accompagnement des devoirs et des leçons d'enfants de la famille ou du voisinage, participation à des groupes de personnes âgées ou invalides, arbitrage de jeux sportifs ou non, bénévolat divers,

  • Lecture (livres, revues, journaux...), vidéos, reportages,

  • Méditation, yoga, respiration profonde, relaxation,

  • Écriture (romans, essais, biographie, témoignages...),

  • Instrument de musique, peinture, broderie, sculpture, poterie,

  • Théâtre (improvisation), chorale, karaoké,

  • Jeux de société complexes,

  • Jeux de réflexion (mots croisés, solitaires, Sudoku...)

  • Conversations, Exposés, Présentations diverses à préparer et à présenter, conversations autour de l'actualité, cafés philosophiques...

  • Etc...

  

Deuxième stade

A ce stade, des difficultés de perception et de coordination apparaissent plus nettement. Nombre d'activités du premier stade restent possibles, mais elles impliquent souvent un accompagnement par les aidants qui jouent un grand rôle dans la confiance que les malades peuvent garder en eux-mêmes et dans la vie. A un stade avancé de la maladie, certains malades apprécient des activités répétitives (plier ou trier du linge par exemple) qui leur permettent d'être actifs et utiles.

  • Activité physique, marche, promenade, jeu de balles en utilisant les noms ou prénoms des personnes impliquées, gymnastique et Tai Chi Chuan,

  • Méditation, yoga, respiration profonde, relaxation,

  • Atelier mémoire, ateliers de réminiscence,

  • Cuisine simple, mettre la table, servir le repas,

  • Aide aux travaux ménagers, petits bricolages, jardinage simple avec des outils sans risque,

  • Jeux de sociétés adaptés (loto, domino, dames, petits chevaux, compléter un mot, descriptions d'images, jeux de mémoire du type pendu en adaptant : pays, départements, provinces, régions, trivial pursuit, le petit bac, ...)

  • Jeux sur les mots (compléter des proverbes, compléter des fables, deviner le nom d'une fable, jeux de chiffres (sommes, pyramides de chiffres, rendre la monnaie...), jeux d'identification des sons (animaux, instruments de musique, bruits de la vie quotidienne, moyens de transports, appareils électroménagers...), jeux d'espaces (placer des objets en fonction d'un plan, associer des images, retrouver et apparier des images...),

  • Décorations (découpages, pliages, origami, collages, peinture...),

  • Musique de variété d'autrefois, chants, réminiscence musicale...

  • Improvisation autour de l'utilisation d'objets divers détournés de leur destination habituelle (poêle, boite, disque, pomme, serviette...),

  • Prendre soin de soi (habillage élégant, choix des vêtements, assortiment des vêtements, toilette, maquillage, coiffage...),

  • Etc...

  

Troisième stade

A ce stade, il est plus difficile d'avoir un échange structuré avec le malade, même s'il est conscient de ce qui se passe autour de lui, si une étincelle de vie existe au fonds de lui et si ses réactions montrent qu'il est sensible à son environnement. Les stimulations externes prennent alors une importance majeure. Cette question sera approfondie ultérieurement.

  • Massages des mains, des pieds, du visage... accompagnés d'explications et de questionnement, de paroles rassurantes et de commentaires agréables...

  • Autres stimulations sensorielles (parfums, musiques, lumières, saveurs...)

  • Gymnastique accompagnée et commentée, ce qui permet notamment d'éviter que le malade ne repose en permanence dans les mêmes positions (raideurs et risques d'escarres...),

  • Toilette, soins d'entretien,

  • Etc...

  

Partager cet article
Repost0
24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 16:43

« Utiliser le petit électroménager de cuisine - Prévenir & soigner Alzheimer à domicile »

 

 

En fonction de leur état, certains malades (premier et second stade, dans certains cas) peuvent utiliser de manière raisonnablement sûre de petits appareils électroménagers qui remplaceront de manière plus sûre la cuisinière : le four à micro-onde, le grille-pain et le mini four électrique.

 

Des précautions doivent néanmoins être prises pour éviter les accidents, notamment les brûlures et les risques d'incendie.

 

Four à micro-ondes

 

* État de l'appareil

Il convient bien sûr de vérifier que l'appareil fonctionne bien et que les étanchéités aux rayonnements micro-ondes sont en bon état. Il existe des matériels permettant de mesurer les rayonnements issus des fours et de vérifier s'ils sont dans les limites de sécurité. A défaut, il existe des risques pour les personnes qui stationneraient à proximité (notamment, risques pour les yeux et risques de dysfonctionnement avec certains stimulateurs cardiaques).

 

* Matériaux dangereux

L'utilisation de matériaux inadaptés peut entraîner des étincelles et des risques d'incendie, en particulier les récipients métalliques, du papier d'aluminium, voire même des ustensiles décorés. Certains récipients minéraux ont une tendance très forte à chauffer de manière inadaptée dans le micro-onde.

 

* Aliments inadaptés et réglages dangereux

Des tubes de mayonnaise ou de sauce tomate, des oeufs, des conserves peuvent éclater et répandre des projections bouillantes, voire prendre feu.

Un temps de cuisson très largement surévalué (en minutes au lieu de secondes) peut entraîner une surchauffe importante et des risques d'incendie.

Des accidents liés à une température très élevée peuvent se produire avec des liquides chauffés au-delà de la température d'ébullition : il arrive que des liquides très chauds se mettent à déborder quand on y introduit une cuiller ou du thé ou un autre produit. C'est une expérience rare mais impressionnante et dangereuse en raison des risques de brûlure. Pour éviter les débordements, il faut limiter les temps de chauffe, laisser reposer les récipients 30 secondes dans le four après les avoir chauffé, introduire les produits solubles avant de chauffer...

 

* Utilisation défectueuse

Il arrive que certaines personnes utilisent le four à micro-onde pour toute autre chose que ce pour quoi il est fait : stocker des aliments, stocker des papiers, sécher des vêtements, voire sécher des animaux familiers...

 

 

Grille-pain

Le grille-pain, d'un usage relativement simple, peut être d'une aide certaine avec un malade. Toutefois, il faut veiller que l'utilisation se fasse sans risque. Il faut que le matériel soit en bon état, notamment en bon état électrique (cordon, prise, interrupteur, puissance et temporisateur..).

 

Certains malades tentent d'y faire chauffer ou sécher des produits inadaptés comme des surgelés, du pain beurré, des produits non alimentaires (éponges, papiers, serviettes...). Ils peuvent également poser sur ou contre le grille-pain des matériaux inflammables (papier essuie-tout...).

D'autres malades introduisent des outils métalliques (couverts, tourne-vis...) qui peuvent entraîner une électrocution.

 

Mini-four électrique

Les avantages et les problèmes engendrés par un mini-four électrique recouvrent ceux provenant des fours à micro-ondes ou des grilles pains. Il existe néanmoins une particularité : le réglage de la température laisse la possibilité de régler à des niveaux beaucoup trop élevés, entraînant là encore de nouveaux risques d'incendie, en particulier si le malade voit mal.

 

 

Recommandations générales

  • Vous pouvez poser des étiquettes rappelant le mode d'utilisation en fonction des risques connus pour le malade, par exemple : « Éteindre après utilisation », « pas de métal dans le micro-onde », « pas de tartine beurrée dans le grille pain »...

  • Vous pouvez rédiger des modes d'emploi pas à pas : « appuyer sur "temps" et afficher 2 minutes, puis appuyer sur marche », « régler le four à 200°c et mettre la minuterie à 15 minutes ».

  • Pour pouvez téléphoner au malade, si vous n'êtes pas présent, pour le guider ou lui rappeler comment procéder au fur et à mesure qu'il agit.

  • Mettez des repères sur les réglages habituels pour qu'ils soient faciles à retrouver.

  • Écrivez en évidence (ardoise ou feuille...) où se trouve le repas et mettez le sur le devant de l'armoire ou du réfrigérateur.

  • Enlevez tous les produits inflammables qui se trouvent à proximité des appareils de cuisson.

  • Remplacez les appareils endommagés par des appareils d'utilisation très simples (attention aux commandes électroniques qui peuvent dérouter ceux qui n'en ont pas l'habitude).

  • Si le malade utilise fréquemment et facilement le four à micro-ondes, enlever tous le matériel inadapté et le remplacer par des récipients spéciaux.

 

 

Limiter ou interdire l'utilisation d'un appareil

Il est possible que, si l'usage d'un appareil entraîne des risques trop importants, les aidants décident de limiter voire d'interdire l'utilisation d'un appareil. C'est une affaire de circonstances à adapter en fonction de l'évolution de l'état du malade.

Quand la décision est prise, il faut faciliter la transition (activités alternatives, en-cas et goûters à manger sans préparation mis à disposition...). Il convient de débrancher l'appareil et, si nécessaire, de camoufler la prise électrique ou de lui poser un cache de sécurité. Il est possible d'installer un verrouillage électrique qui, en se fixant à l'extrémité du cordon électrique, empêche de brancher l'appareil sur toute prise électrique.

 

 

 

En conclusion, il faut garder en mémoire que les capacités d'une personne malade d'Alzheimer sont fluctuantes et changeantes. Il est donc important de superviser ce qu'elle fait et de s'assurer très régulièrement de l'innocuité de ses comportements avec les appareils d'usage courant mis à sa disposition.

 

 

 

Partager cet article
Repost0